Todo lo que necesitas saber sobre el ciervo rojo

TOUTE L'INFORMATION - TOUT SAVOIR - SUR LE CERF ELAPHE COMMUN

Table des matières

1. Le cerf élaphe: présentation générale
- Répartition géographique
- Sous-espèces

2. Description du cerf:
- Données quantitatives
- Classification et anatomie générale du cerf
- Le pelage

3. Les bois du cerf

4. Particularités chez le cerf

5. Reproduction
- Le brame
- Le faon

6. La vie sociale du cerf

7. Territoire du cerf

8. Indices de présence

9. L'activité du cerf

10. Alimentation et système digestif
- Système digestif
- Variations saisonnières de l'alimentation
- Régime alimentaire du cerf
- Besoins alimentaires du cerf

11. Hybridation avec le cerf sika

12. Sources bibliographiques

LE CERF ELAPHE COMMUN

1. Le cerf élaphe: présentation générale

- Répartition géographique

Le cerf élaphe était originairement un animal de plaines et de steppes, qui se réfugiait occasionnellement dans les forêts. Ensuite, avec l'avancée des civilisations humaines, le cerf s'est réfugié dans les forêts et zones montagneuses. Cependant, le cerf a conservé la nécéssité de consommer des plantes qui poussent dans les zones de plaines et de steppe.
Le mot "élaphe" est dérivé du grec "élaphos" signifiant aussi "cerf". Le cerf élaphe est aussi appelé cerf d'europe ou cerf rouge ou cerf élaphe commun.
Le cerf élaphe commun est présent en europe, en afrique du nord, en asie occidentale. Sa présence sur le continent américain est uniquement due à son introduction sur le continent.

- Sous-espèces

On distingue des sous-éspèces du cerf élaphe comme :

Cervus elaphus bactrianus - Cervus elaphus scoticus - Cervus elaphus barbarus - Cervus elaphus maral - Cervus elaphus corsicanus - Cervus elaphus hippelaphus - Cervus elaphus yarkandensis - Cervus elaphus atlanticus - Cervus elaphus hispanicus - Cervus elaphus acoronatus

2. Description du cerf

- Données quantitatives

Le cerf mâle adulte peut peser entre 120 et 250 kg pour une taille au garrot allant de 120 à 150 cm.
La biche peut peser de 70 à 130 kg pour une taille au garrot variant de 110 à 130 cm.
La longévité du cerf élaphe est de plus de vingt ans mais le taux de survie baisse rapidement à partir de 10 ans.

- Classification et anatomie générale du cerf

Le cerf élaphe fait partie de l'ordre des artiodactyles, groupe d'épèces qui ont un nombre pair (du grec artios = pair), de doigts (dactylos = doigt) par pied. Le poids est supporté a égalité par le troisième et le quatrième doigt. Les membres sont donc paraxoniques: l'axe fonctionnel, qui est lègèrement orienté vers l'exterieur passe entre le troisième et le quatrième doigt. Les deux doigts du pied du cerf s'appellent les "pinces". Le deuxième et le cinquième doigt sont atrophiés et placés en arrière en hauteur au niveau du pied, et sont nommés "ergot" ou "os".

Le cerf élaphe fait partie du sous-ordre des ruminants. Ce sont des animaux qui ruminent, c'est-à-dire dont les aliments ingérés retournent du rumen vers la bouche pour être remâchés et imprégnés de salive.

Pour terminer, le cerf élaphe fait partie de la famille des cervidés qui ont la caractéristique de porter des bois. La sous-famille est cervinae et le genre est cervus.

Le cerf possède d'abord des dents de lait puis des dents définitives. Comme tous les ruminants, le cerf ne posssède pas d'incisives à la machoire supérieure: les incisives de la machoire inférieure pressent les végéaux à prélever contre le bourrelet corné de la machoire supérieure, puis, par un mouvement de tête, les arrachent. C'est pourquoi la partie arrachée de la plante n'est pas nette. Les canines de la machoire inférieure servent aussi à prélever la nourriture. Quand aux canines supérieure, nommées crochets, elles ne sont pas très développées et peuvent être absentes chez la femelle.

- Le pelage

La couleur du pelage des individus varie selon les saisons, l'alimentation, l'âge, et s'il s'agit d'un mâle ou d'une femelle. La couleur est généralement d'une teinte brun-roux en été pour une teinte gris-brun en hiver. Cependant, il existe des variations de couleur de pelage d'un individu a l'autre. Par exemple, il peut y avoir une raie sombre dorsale. Aussi, le cerf est généralement plus sombre que la biche. La couleur du pelage des cerfs n'est pas uniforme sur toutes les parties du corps.

La croupe des individus est caractérisée par une tâche jaunâtre ou blanchâtre. Chez la femelle le pelage de la tâche est plus proéminent.

Le faon possède jusqu'à ses quatre mois un pelage caractéristique, appelé "livrée", brun clair tacheté de blanc, qui est remplacé après ses deux mois par un pelage normal.

Le pelage mue deux fois par an et dure environ trois mois. Lors de la mue printanière, le pelage épais de l'hiver est remplacé par un pelage luisant plus fin et plus clair. A l'automne, le pelage d'été est remplacé par un pelage plus terne, épais et plus foncé afin de résister au froid de l'hiver. Le pelage d'hiver du male se caractérise aussi par une crinière. La mue commence par la tête, les membres et l'avant du corps. Le pelage est constitué par différents types de poils.

3 . Les bois du cerf

Seuls les cerfs mâles portent des bois. Les bois du cerf sont des organes particuliers et annuellement

caduques, c'est- à-dire qu'ils se renouvellent et tombent chaque année selon un cycle déterminé. Les bois de cervidés sont le seul organe à se regénérer entièrement chez les mammifères. Les bois peuvent servir de moyen de défense, pour la concurrence entre mâles ainsi que pour marquer la végétation.

Tout commence par la croissance des pivots chez le jeune cerf. Les pivots sont des excroissances osseuses permanentes au niveau de l'os frontal. Chez le cerf adulte comme chez le jeune cerf, les bois poussent à partir des pivots. Ensuite chez le jeune cerf, commence le premier cycle des bois avec leur croissance. Le cycle de croissance des bois du jeune cerf devient régulier au bout de deux années.

La morphologie des bois est déterminée par le patrimoine génétique de l'individu, mais dépend aussi des conditions de vie, de l'alimentation et de l'âge. Les bois sont constitués d'os, c'est-à-dire d'os compact en périphérie et d'os spongieux à l'intérieur.

Normalement, les bois tombent chaque année à la fin de l'hiver, au mois de décembre/février pour les individus plus âgés, et en mars/avril pour les plus jeunes.

Les bois tombent suite à la fragilisation osseuse de la base du bois au niveau des pivots. Dès leurs chute, une hémorragie passagère survient, puis la plaie cicatrise permettant la regénération de nouveaux bois. Les nouveaux bois repoussent très vite en quelque mois. Se forme alors une masse constituée d'un tissu osseux recouvert de "velours". Les velours sont constitués d’un épiderme et d’un derme qui possèdent principalement des vaisseaux sanguins, des nerfs, des glandes sébacées et des poils. Les velours sont séparés du tissu osseux par un tissu similaire à un périoste.

Les bois en velours se caractérisent par une riche vascularisation et innervation et permettent une croissance de plus d'un centimètre par jour.

En été, la fin de la vascularisation de la ramure entraine la perte des velours. Dès que les velours se dessèchent, les cerfs frottent leur ramure contre des troncs d’arbres pour s'en débarrasser. Les bois de cerfs sont en réalité d'os blanc mais prennent la couleur des arbres des le contact avec l'écorce et la sève. Les bois peuvent aussi prendre la couleur de la terre. Le relief de la surface des bois durs sans velours porte les traces des veines lorsqu'ils étaient en velours. Un cerf qui porte ses bois est surnommé "cerf coiffé". A l'inverse lorsque le cerf à perdu ses bois, il est surnommé "cerf mulet". Un cerf qui ne porte définitivement plus ses bois, par exemple à cause de la vieillesse, est appelé "cerf moine".

Les bois sont durs et sans velours pour la période du brame et le reste de l'hiver jusqu'à la nouvelle mue.

4. Particularités chez le cerf

L'une des particularités du cerf est la possession de glandes (yeux, pattes postérieures, caudales, front).

Cerfs et biches possèdent une glande odoriférante à l’avant de l’œil avec lequel ils marquent la végétation. C'est une fente, par laquelle est sécrétée une larme. Cette fente est appelée "larmier".

Ils possèdent aussi d'autres glandes odoriférantes par exemple au niveau de la face externe des pattes postérieures, au niveau d'une touffe de poils, appelée brosse.

Le mâle possède aussi une glande à proximité de la queue, le goupillon, dans la région caudale, dont la sécrétion, abondante pendant le brame, dégage une forte odeur de musc.

La biche, contrairement au cerf, en possède aussi une sur le front.

Ces glandes odoriférantes sécrètent des odeurs propres à chaque individu, et qui permettent de marquer le territoire, de signaler leur présence, etc.

5. Reproduction

- Le brame

Le brame du cerf à lieu aproximativement de la mi-septembre à la mi-octobre. C'est la période pendant laquelle les cerfs mâles émettent des vocalises (brament) pour séduire les femelles et s'accoupler. Le brame du cerf est d'un son rauque, puissant, et s'entend clairement. Des combats entre les mâles concurrents ont lieu. Le brame a lieu dans des endroits spécifiques, les "places de brame", généralement les mêmes chaque année. Les mâles brament de jour et de nuit, pendant toute la période du brame. Durant le brame, les bois des cerfs servent à marquer la végétation et à se battre avec les concurrents. Les males se nourrissent peu et peuvent perdre jusqu'à 20% de leur poids. Les jeunes cerfs qui espèrent un moment d'inattention du cerf dominant et qui rôdent autour de la place de brame sont appellés "cerfs sattellites". Un cerf solitaire, seulement visibles au moment du brame est surnommé "cerf nomade" ou "cerf pèlerin" ou " cerf fantôme".

- Le faon

Après une gestation de 230 à 240 jours, la biche donne naissance à un faon par année au mois de mai/juin qui pèse entre 6 et 9 kg. Une biche accompagnée de son faon est appellée "biche suitée". Un mâle est nommé faon jusqu'à ses six mois puis est un "hère" jusqu'à un an. De un an à deux ans le jeune cerf et nomé "daguet" et c'est durant cette période qu'il porte ses premiers bois, les "dagues", bois caractérisés par l'absence de meule. A partir de 18 mois le jeune cerf peut s'accoupler. A partir de deux ans on le nomme "cerf".

Pour la femelle, elle est un faon jusqu'à un an puis une bichette de un à deux ans. A deux ans elle est nommée biche. Elle devient fertile à partir de 18 à 30 mois. Les biches agées devenues stériles sont appelées "biches bréhaignes". Elles régulents souvent la harde de biches.

6. La vie sociale du cerf

Le comportement social des cerfs est matriarcal. La base réside dans le trio biche-faon-bichette ou biche-faon-daguet. La dépendance du faon avec sa mère dure environ deux ans. Les individus adultes sont tous capables de vivre seuls mais ont l'habitude de se regouper socialement, en partie avec les membres de leur famille. Les cerfs mâles vivent plus généralement seuls dans leur territoire dominant. Des regroupements familiaux (cerf, biche, faon et jeunes adultes) sont observés selon les moment de la journée ou de la nuit.

Les structures sociales de regroupement des individus varient beaucoup. Les biches peuvent se regouper une partie de l'année en hardes de quantité d'individus variable avec leurs faon, les bichettes et jeunes mâles. Une biche en tête d'une harde qu'elle dirige est appellée "biche meneuse".

Les mâles de plus de deux ans peuvent se regrouper hors saison de rut et s'individualisr au moment du rut pour rejoindre les femelles.

Un jeune cerf qui accompagne un vieux cerf est appelé "cerf écuyer".

7. Territoire du cerf

Le cerf occupe un territoire qui constitue son domaine vital, par ses besoins alimentaires, comportementaux et de reproduction. Le territoire du cerf est bien plus vaste que celui de la biche.

Les biches passent environ 80% de leur temps dans une zone réduite appelée "coeur". Leur territoire est divisé en deux types de zones, les zones de forêt pour se protéger de jour et les zones d'alimentation nocturnes, moins boisées.

Le cerf mâle, quand à lui, circule sur de plus grandes étendues de son domaine vital mais se concentre sur certains secteurs de ce domaine. Le territoire du cerf mâle est aussi divisé en deux types de zones, la zone de rut, dans laquelle il se trouve de la fin de l'été et pendant l'hiver, et la zone de repousse des bois : fin de l'hiver, printemps, été.

8. Indices de présence

De nombreux indices tels les empreintes, la présence de poils ou d'excréments permettent de détecter la présence ou le passage d'un cerf. Le cerf laisse aussi d'autre indices de modification du terrain ou de la végétation comme les lieux de repos, les chemins empreintés, et le marquage sur la végétation.

Les reposées sont les lieux de repos lors des phases de repos ou de rumination. Ce sont des zones circulaires et aplaties, aussi appelées "remise", "couche" ou"couchette".

Le cerf mâle frotte ses bois contre les tronc et branches d'arbre. L'écorce s'arrache, les petites branches peuvent être cassées. Celà s'explique pour deux raisons: lors du brame on parle de frottis de brâme et lors du moment ou le cerf se débarrasse des velours on parle de frottis de frayure. Généralement on parle de frayoirs pour mentionner les arbres contre lesquels le cerf frotte ses bois.

L'écorçage, dégât comportemental et/ou alimentaire par le cerf, se caractérise par l'arrachage de lambeaux d'écorce des arbres et de leur consommation.
Les coulées sont des chemins tracés et utilisés par les ongulés présents et rarement spécifiques à chaque espèce.

Les cerfs peuvent aussi se rouler dans des mares boueuses: les souilles. On y trouve de nombreuses traces.

L'abroutissement consiste au prélèvement de la végétation pour l'alimentation. On peut remarquer les parties arrachées de la plante.

9. L'activité du cerf

A l'origine, le cerf était un animal plutôt diurne, mais le dérangement humain l'ont contraint à s'adapter et à préférer une importante activité nocturne. L'activité du cerf est maximale à l'aube et au crépuscule. Les biches sembleraient passer le double de leur temps à s'alimenter la nuit par rapport à la quantité de temps passée à s'alimenter la journée.

Par temps couvert et pluvieux, les animaux semblent quitter d'avantage le couvert pour s'alimenter durant la journée, et l'activité nocturne semble se réduire et se ralentir.

10. Alimentation et système digestif

- Système digestif

Les cerfs sont des ruminants et ont un rythme d'activité alternant principalement des phases d'alimentation (sept à dix heures) et de repos durant lequel ils ruminent (cinq à six heures). Par conséquent, ils passent la moitié de leur temps couchés au repos, lors de la rumination. En tant que ruminant, leur système gastrique est constitué de quatre réservoirs (réseau, rumen, feuillet, caillette) et les rendent capable de digérer des végétaux à forte teneur en cellulose et en lignine. Lors le l'ingestion et de la rumination (dans ce cas, la nourriture remonte dans la cavité buccale), la nourriture est imprégnée de salive.

- Variations saisonnières de l'alimentation

L'alimentation du cerf peut varier selon les espèces végétales qui se développent suivant les différentes saisons et selon leur quantité. En été, l'alimentation est plus abondante: les phases d'alimentation sont plus courtes mais plus chargées et le cerf nécessite moins de déplacements. En hiver, lorsque l'alimentation est plus difficile à trouver, la recherche de nourriture se prolonge et les zones de recherche sont plus vastes. S'il manque de nourriture les cerfs peuvent se nourrir d'écorces d'arbres. L'écorçage est le terme désigé lorsque le cerf arrache de l'écorce d'arbre pour se nourrir. L'ingestion d'écorce d'arbre aurait aussi un rôle régulateur et de compensation pour la digestion ainsi que peut être un rôle d'autovermifugation, par le tanin présent dans l'écorce. Par ailleurs, le rythme de l'alimentation du cerf peut varier selon le climat des saisons: Lorsqu'il fait très froid, qu'il neige ou que le cerf est affaibli, celui-ci limite ses déplacements pour utiliser moins d'énergie. Lors du brâme, les cerfs n'ont presque pas d'appétit.

- Régime alimentaire du cerf

Principalement les herbacées (légumineuses, graminées), ainsi que les feuilles tendres des arbres et arbustes. Aussi les semi-ligneux, résineux, feuillus, fougères. Lorsqu'il neige ou que la nourriture est rare, écorce et rameaux. Les feuilles mortes sont très consommées l'automne et l'hiver. Au printemps, principalement les jeunes herbacées tendres. Lorsqu'il y a des fruits, ils sont consommés en priorité (pommes, glands, chataignes, ...). Le cerf se nourrit aussi de racines et d'autres éléments divers. C'est aussi au printemps que peuvent apparaitre des cas de cerfs "ivres". En effet, les bourgeons du printemps dont ils se nourrissent font raffoler les cerfs par leur gout sucré. La sève de ces bourgeons contient des alcaloïdes qui fermentent dans leur estomac et produisent des effect secondaires comparabes à ceux de l'alcool. Leur ivresse peut leur faire faire des choses inhabituelles et prendre des risques.

- Besoins alimentaires du cerf

Les éléments qui constituent l'alimentation choisie par le cerf doivent lui permettre de couvrir à la fois les besoins d'entretien ainsi que les besoins de production. Ces éléments doivent être présents dans le territoire choisi par l'individu.

Les besoins d'entretien représentent les besoins de l'organisme au repos, au renouvellement des cellules et à la réparation.

Les besoins de production représentent les besoins liés à la production du pelage pour son renouvellement, à la production des bois (calcium, phosphore), à la production de lait, à la gestation, ainsi qu'à la croissance.

10. Hybridation avec le cerf sika

Dans certains pays européens il existe des populations de cerf sika sauvage (Cervus nippon). Le cerf sika est originaire d’Asie de l'est. Cette présence sauvage en europe est probablement due aux individus qui se sont échapés d'enclos de parcs européens ou ces cerf sika auraient été importés depuis l'asie. Comme le cerf sika est génétiquement proche du cerf élaphe, l'hybridation est posssible et les descendances sont fertiles. En effet les hybrides peuvent se reproduire entre eux ou avec les individus des espèces parentes. Dans certains pays européens une difusion de gènes sika dans l'espèce élaphe a été constatée.

Ce document à été rédigé par Caroline Thiéry avec la bibliographie suivante:

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